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1er Bilan plan de travail
Après presque 2 périodes où j'utilise le plan de travail, il est temps de faire un bilan.
Les points positifs :
- Je sais exactement ce que sait ou ne sait pas chaque élève.
- Chacun travaille à son niveau et à sa vitesse.
- Je peux travailler en petit groupe voire en individuel
- Une bonne moitié des élèves aiment ce fontionnement
- Les compétences sont plus brassées qu'avant.
Les points négatifs :
- Je n'arrive pas à dégager suffisamment de temps pour cette activité ET l'autonomie. Donc les plans de travail n'avancent pas vite (surtout avec mes 3èmes car beaucoup d'impondérables et car les élèves sont très peu autonomes.)
- J'ai l'impression qu'on avance aussi lentement qu'avant en EDL, voire pire...
- Les élèves en ont marre de rester sur le même plan pourtant je l'ai sérieusement allégé...
- On ne brasse pas encore assez les compétences.
- C'est un casse-tête à évaluer et ça me demande un temps fou.
Conclusion :
Je crois que l'expérience a été enrichissante mais ce terminera en fin de cette période. Je vais doucement faire la transition avec les rituels de grammaire et les ceintures de conjugaison et un peu de travail individualisé en plus. On fera, je ne suis pas encore bien fixée, j'attends mon inspection pour en discuter avec l'inspecteur. Peut-être tester "Faire de la grammaire", à voir...
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Commentaires
Pour suivre les avancées des élèves j'ai fait un petit tableau excel à double entrée pour la classe que je peux te filer par mail, mais c'est vraiment adapté à mes élèves, puisque je liste une par une et dans l'ordre qui arrive les micros compétences que je fais travailler en plan de travail. Pour m'y repérer je mets des couleurs (une par domaine). Ensuite pour chaque élève je mets en face de la compétence travaillée le numéro correspondant au plan et le colorie à la fin du plan selon que la notion me semble acquise, presque acquise, ECA ou NA.
ça me permet de savoir clairement ou ils en sont et je l'utilise pour compléter les livrets quand plusieurs micros compétences correspondent à un item du LPC (enfin c'est ce qui est prévu !)
J'utilise aussi une double feuille ou les élèves notent au fur et à mesure les fiches faites (qui sont toutes numérotées et dont j'ai une liste de mon coté), cela évite les doublons au cours de l'année.
Pour le reste, j'en suis au même point que toi, beaucoup de questions et peu de réponses...
Pffiou, cela demande donc d'être tous les jours aux taquets pour ne pas louper une compétence ou une fiche... au risque d'être dépassée, non ? Je crois que c'est pour ça, que je n'ai pas réussi totalement mon histoire de plan de travail ;-)
non pas tous les jours, ils ne travaillent dessus qu'une fois par semaine ou deux max. Je les corrige donc le week end et ne reporte les compétences qu'une fois le contrat fini (donc pas souvent...)
Pour chaque contrat il faut faire de 4 à 7 fiches de travail (selon les compétences et la vitesse de travail de l'élève) : fiches essentiellement piochées sur soutien67 et tableaunoir (assez rapides à faire et à corriger)
6boudu89Lundi 11 Mars 2013 à 21:30Bonsoir,
je viens de tomber sur ton blog et je tiens d'abord à te féliciter pour ce boulot. Je me permets de t'apporter mon témoignage sur les plans de travails
Je suis en Segpa et travaille donc aussi sur plan de travail. J'ai commencé, il y a 2 ans avec des plans type PMEV, mais ça ne permettait pas de respecter à mon avis les différents rythmes d'apprentissage. J'ai changé de segpa cette année et ai donc recommcer à 0. Je me suis alors tourné vers PIDAPI. Et là, je trouve que cet outil permet une vraie personnalisation des apprentissages. Par contre, pour que les avancées soient vraiment significatives, le temps de travail en autonomie évolue dans mes classes entre 2 et 3h par semaine. Au début, c'est long à mettre en place, j'ai connu des moments où j'en ai eu vraiment marre sur le manque d'autonomie, et là enfin ça tourne. Je pense qu'il faut vraiment insisté, et au bout d'un moment, les élèves rentrent dans cette méthode de travail qui au départ, il faut bien le dire les perd un peu (en même temps après 5 ans avec des profs à faire la leçon au tableau, ils sont un peu déstabilisés). Quand je remplis le PDT avec chaque élève, et que tu les vois enfin capables de se projeter, savoir quelle compétence, quelle ceinture ils vont devoir travailler dans leur plan pendant la période indiquée, tu te dis que tu as gagné une des choses les plus précieuses: l'autonomie. Par ailleurs, à force de persévérence, je commence à voir se multiplier les situations de coopération. Par contre, pour éviter l'ennui, je mets dans mes plans de travail, quelques activités de lecture/écriture un peu plus "ludique" (en rapport avec les séquences de littérature) , pour qu'ils ne se tapent pas que de l'étude de la langue. Je t'aurai bien joins mon modèle de PDT, mais je ne vois pas comment joindre un fichier.
Julien
merci pour ton témoignage, je ne connais pas PIDAPI, je regarderai !!
pour les activités plus lecture/écriture (en dehors des séquences de littérature) je fais un contrat d'autonomie (cf article dédié). Du coup, je ne garde qu'une heure pour le PDT et une heure autonomie. (sachant que je fais souvent 10 min de rituel avant le PDT. Ce qui ne laisse pas beaucoup de temps finalement... Alors je les responsabilise et leur demande d'avancer leur PDT et leur contrat d'autonomie en étude ou à la maison de temps en temps. Comme je ne donne pas d'autres devoirs, ça fonctionne (avec certains...)
En tout cas, je pense continuer les PDT toute l'année finalement, peut être en fusionnant PDT et autonomie, à voir...
Pour joindre un document, tu peux me l'envoyer par mail (dans contact) et je le publierai si tu le souhaites !
8EmeulMercredi 27 Novembre 2013 à 22:18Bonsoir,
Tout d'abord bravo pour ton essai et pour le retour que tu en fais, c'est très constructif! J'ai moi-même effleuré la notion de plan de travail l'année dernière avec des CE2 ordinaires, mais dans une classe de 28, c'était un casse-tête pas du tout productif en ce qui me concerne (surtout en tant que PES et sans recul sur ma pratique)... Cette année, en segpa, j'y vois davantage d'intérêt, mais là j'ai un autre obstacle: je débute, n'ai pas de formation et me casse les dents à force d'essayer de trouver mon fonctionnement :-D Je connais PIDAPI, j'adore! J'avais des collègues qui l'utilisaient l'année dernière, et ils voyaient vraiment les progrès (d'ailleurs ils le faisaient sur tout le cycle 3, et ceux qui n'avaient pas adopté ce dispositif disaient que ça créait des "filières"... Donc les élèves devaient vraiment devenir bons!)
Perso, j'en suis encore à me poser des questions basiques :-D, et c'est pour ça que je me tourne vers ton blog... Ma question du moment: est-il envisageable que je fasse les mêmes compétences d'EDL en 4e et en 3e segpa stp, ou vais-je me faire lyncher sur la place du village? Parce qu'ils ont besoin des mêmes notions (ex: pronominalisation du sujet), et puis on ne suit quand même pas les programmes collège en EDL, donc est-ce que ça se fait stp? Ca me simplifierait bien la vie, et eux en ont besoin, mais comme je n'ai aucun retour "académique", je ne sais pas trop si on a le droit ou si c'est considéré comme du laxisme pour ne préparer qu'un cours pour 2 classes... Je te remercie d'avance pour ta réponse.
(Ah décidément j'ai le don d'écrire des romans pour dire qqch de très simple finalement! Un jour, j'apprendrai à synthétiser, promis!)
Emeline
La seule et unique chose à faire en segpa et personne ne me contredira, c'est de les faire travailler ce qu'ils ont besoin, quelque soit la classe ou le niveau.
Pour ma part, plus ça va et moins je fais d'EDL sous sa forme classique. Je me contente d'apporter quelques éclairages théoriques au fur et à mesure des besoins en lecture ou en production d'écrit, suivis de quelques rituels pour la systématisation.
J'ai les 4èmes et 3èmes, donc je peux me permettre d'étaler certaines notions, où en tout cas d'aller plus loin avec les 3èmes car je sais précisément ce qu'ils ont fait en 4èmes. Mais quand j'ai commencé, j'ai fait la même chose dans les deux niveaux ! L'important est de ne pas refaire la même chose avec les mêmes élèves l'année d'après, ou alors sous une forme différente (plus de pratique et moins de théorie).
De toute façon, sache que les compétences d'EDL du palier 2, ils ne les auront pas (ou rarement). Par contre, sans les barber avec une théorie et des termes indigestes pour eux, tu peux leur donner des billes pour améliorer leurs écrits (et dans ce cadre, apporter quelques éclairages théoriques).
Curieusement, ils aiment les "fiches" en EDL, et parfois les réussissent bien, mais par contre, ne sont pas capables de reporter ces compétences à l'écrit... donc what's the point ???
alors à toi de trouver l'équilibre qui conviendra à tes élèves (chaque classe est différente). Teste, et expérimente... (sur plusieurs années, car on ne change pas tout son fonctionnement plusieurs fois par an, c'est très perturbant pour les élèves, ou alors par petites touches)
Bon courage !
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et côté gestion perso, tu t'en sortais comment ? Tu avais un grand tableau récapitulatif ? Ou une page par compétence, ou ? Sincèrement, je suis admirative que tu aies tenté l'expérience avec autant d'élèves (avec les 10 super élèves avec qui je le faisais, j'étais déjà perdue, lol).
Si tu te lances dans les ceintures, ça m'intéresse aussi... en fait, j'y ai longuement réfléchi, mais j'ai pensé à mes "cas", et me suis posée la question : et si untel n'avance jamais du présent des verbes en "er" ? On le laisse à la ceinture blanche pendant 4 ans ? Et si machin régresse à chaques vacances on lui enlève ses ceintures ? Et que mettre à la ceinture noire : des temps qu'aucun élève ne pourra jamais atteindre ? Ou bien on met des temps accessibles, mais que fait-on des un ou deux élèves qui pourraient aller plus loin ?
Fait-on les ceintures pour l'année ou sur deux/trois/quatre ans ? Les lie-t-on aux compétences du socle (ex : si tu es ceinture noire, tu valides d'office telle compétence) ?
Résultat, après maints essais pour formuler les contenus de chaque ceinture en conjugaison, j'ai laissé tomber. Mais je n'ai pas perdu espoir, et ça m'intéresse de voir ce que tu peux en faire, si tu le fais...
Avec la méthode Picot, je peux te certifier que tu rebrasseras les compétences et les notions tout le temps. En revanche, je peux aussi te certifier que tu n'avanceras pas beaucoup plus en EDL ;-) L'autre avantage, non négligeable, c'est que Madame Picot est directement joignable sur le forum lea.fr (suffit de s'inscrire), et qu'elle suit de près les situations qu'on lui présente, et propose même la différenciation quand on bugue dessus, on te disant ce qui est aménageable sans désagrément pour la progression. Intéressant non ? Quand je dis qu'on n'avance guère, c'est surtout qu'avec le peu d'heures de français dont on dispose et les difficultés des élèves, et si on souhaite préserver des plages de lecture et écriture, je n'ai réussi à faire qu'une période de grammaire proposée dans la méthode que sur deux périodes scolaires. En gros, je viens de finir ce qui est normalement fait en CE2 en septembre et octobre... mais j'avais plus ou moins prévu que ce serait le cas, car je fais aussi de l'orthographe par ailleurs, et j'avais découpé la progression sur deux ans... vala. Je vais donc suivre la suite de tes aventures avec l'EDL avec grand intérêt !!